Je veux ce que je veux
Ange Leccia
Dipoi l’anni 1970, prupone un’opera intensa, chì porta ugetti industriali è fiure in mossa in listessu universu infiaratu
Né en 1952 à Minerviu, Ange Leccia a rencontré la création dans sa jeunesse à travers les salles obscures et la section artistique du lycée de Bastia.
Et depuis les années 1970, il propose une œuvre vibrante où objets industriels et images en mouvement sont portés par la même incandescence. Le cinéma y est souvent ramené à l’essentiel, à savoir la condition technique de son existence - la lumière. Celle-ci est l’héroïne de ses vidéos autant que de ses arrangements. Elle est la vectrice muette de sa sensibilité à fleur de peau qui regarde ce qui l’entoure avec passion. Elle est le réceptacle des sensations que le public éprouve face à ces créations résolument contemporaines qui captent encore et toujours le pouls du monde dans une forme d’épure.
Pour sa première exposition monographique au FRAC Corsica, Je veux ce que je veux emprunte la voie de la rétrospective pour dessiner des chemins de traverse.
Ùn hè mai robba immobile u ricordu. À u cuntrariu, hè un arnese mudifichevule chì palpitteghja ad ogni evucazione, e maghjine furmendu u quatru materiale chì u face spuntà.
Le parcours associe en effet une seule œuvre historique à des productions récentes et un nouveau montage afin de créer une trame amnésique où le souvenir n’a rien d’un objet inerte. Il est au contraire un matériau ductile qui frémit à chaque évocation dans la mesure où les images forment le contexte matériel de son apparition. C’est que la réminiscence est un acte en cours, un processus sans achèvement. Je veux ce que je veux débusque ainsi la nostalgie que l’on accorde trop souvent au fait de se rappeler pour souligner que le passé est avant tout une potentialité – celle de sentir l’exaltation fiévreuse de l’existence dans sa totalité.
Commissariat de Fabien Danesi
ADAGP Paris 2023