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L'armée des ombres

Hakima El Djoudi

02.12.2016 – 10.06.2017
Corti

Le FRAC Corse présente du 2 décembre 2016 jusqu’au 31 mars 2017, à Corti, l’exposition « L’armée des ombres », consacrée à l’artiste Hakima El Djoudi, une jeune artiste qui a commencé un parcours remarquable à partir de la Corse et du FRAC en particulier.

C’est l’acquisition par le FRAC d’une de ses œuvres en 2007 et la participation consécutive à la grande exposition de la collection au MAN de Nuoro (Sardaigne), Mondo e Terra, organisée par le FRAC en 2008 et largement médiatisée en France et en Italie qui ont été déterminantes pour le début de sa carrière. Elle s’est affirmée ensuite avec plusieurs interventions notamment au Palais de Tokyo et pour « Nuits Blanches » à Paris. Une de ses œuvres a été acquise par le FNAC (Fonds National d’Art Contemporain). Bien qu’identifié sur la scène nationale, son travail (installations et vidéos) n’a pas encore fait l’objet d’une exposition monographique. A Corti, elle prendra tout son sens.

Quand elle utilise la vidéo, Hakima El Djoudi explore le temps qui semble ne pas compter, les différents mouvements de la vie, labeur ou ennui, contractions et relâchements, qui ont en commun une forme de vacuité de la conscience. Cette exploration est une analyse critique de situations sociales dans leurs traductions les moins évidentes.
Depuis 2007, Hakima El Djoudi travaille sur le projet de la Petite armée, installation dont les dimensions et la présentation peuvent varier et qu’elle interprète suivant les lieux où elle réside. Des billets de banque de même valeur sont pliés en forme de chemises et rassemblés. Les symboles du pouvoir politique et culturel de chaque pays sont détournés et deviennent éléments décoratifs sur ces petites hawaïennes mais l’ordonnance militaire de ces objets pliés leur confère une charge menaçante. La Petite armée met en marche économie et idéologie et questionne sur le flux des échanges à l’heure de la mondialisation.
Installations ou vidéos le sujet, dans l’œuvre d’Hakima El Djoudi n’est pas exactement là où se trouve l’œuvre mais dans ce qu’elle déclenche.

Vue de l'exposition L'armée des ombres