Passé

I'VE SEEN THINGS YOU PEOPLE WOULDN'T BELIEVE

Exposition Collective

05.11.2021 – 15.01.2022 Prolongée jusqu'a 28.02.2022
Corti
Extrait vidéo, Shades 2021 © Salomé Chatriot

« Aghju vistu tanti affari chì voi, umani, ùn pudariate crede. Battilloni infiarati surgendu da a spalla d’Orion. Aghju vistu raghji favulosi, raghji C, spampillulà in l’ombra di a porta di Tannhäuser. Tante stonde chì si sguassaranu, sminticate… cum’è…e lacrime… in a piossa. Hè ora di more. »

Pour cette nouvelle exposition, le FRAC CORSICA propose un choix d’oeuvres issu de la collection en dialogue avec des créations de la scène actuelle. Ainsi, la Corse, en tant que terre d’observation des étoiles, est l’inspiratrice de ce regard universel et intemporel levé vers le ciel. Associant données scientifiques et récits mythologiques, l’exposition présente une production variée de peintures, sculptures, dessins, vidéos et installations, qui montrent que la création contemporaine peut participer à une pensée à la fois matérielle et métaphysique. En 1982, Ridley Scott adapte au cinéma le roman de science-fiction de Philip K. Dick, Do Androids Dream of Electric Sheep (1968). Après avoir connu un échec commercial, Blade Runner devient un film culte, dont l’atmosphère nocturne aux néons irisés donne une traduction visuelle au mouvement cyberpunk. L’intrigue suit Rick Deckard qui traque dans le Los Angeles de 2019 un groupe de réplicants pour les mettre hors service. Ces êtres de synthèse remettent en cause leur obsolescence programmée et reviennent sur Terre dans l’espoir de rencontrer le fondateur de la Tyrell Corporation qui les a produits. À la fin du film, Deckard combat ainsi le leader du groupe, Roy Batty, qui le sauve d’une chute mortelle et lui confie ses dernières paroles.

«I've seen things you people wouldn't believe... Attack ships on fire off the shoulder of Orion... I watched C-beams glitter in the dark near the Tannhäuser Gate... All those moments will be lost in time, like... tears in rain. Time to die.»

Photographie Grégory Copitet / © Caroline Corbasson

En reprenant pour titre le début de ce fameux monologue, l’exposition souhaite évoquer le cosmos et ses mystères. Elle associe oeuvres de la collection du FRAC et propositions plastiques plus récentes afin de tracer un parcours où la création esthétique et l’astronomie cheminent ensemble, ouvrant sur un univers peuplé de phénomènes encore inconnus. L’art et l’espace ont peut-être en commun une indistinction ontologique qui permet alors de suivre l’intuition du physicien Carlo Rovelli lorsque ce dernier explique que nous ne savons finalement que peu de choses face à la matière diffuse dans l’espace intersidéral et qu’il ajoute : « on est vraiment au bord de la connaissance, et le bord de la connaissance, c’est la beauté ».

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DOSSIER DE PRESSE

Jean-Marie Appriou
Guillaume Aubry
David de Beyter
Salomé Chatriot
Caroline Corbasson
Bill Culbert
Roland Flexner
Cyrielle  Gulacsy
Agata Ingarden
Théo Massoulier
Marylène Negro
Josèfa Ntjam
Bruno Peinado
Agnieszka Polska
Florian et Michael Quistrebert
Keith Sonnier
Tatiana Wolska

Photographie Nicolas Brasseur / © Cyrielle Gulacsy

«J’ai vu tant de choses que vous, humains, ne pourriez pas croire. De grands navires en feu surgissant de l’épaule d’Orion. J’ai vu des rayons fabuleux, des rayons C, briller dans l’ombre de la porte de Tannhäuser. Tous ces moments se perdront dans l'oubli... comme... les larmes... dans la pluie. Il est temps de mourir.»

Théo Massoulier, CriSpr, 2021